En 2012, l’ONU reconnaissait 197 pays.
Chaque pays a son propre drapeau, emblème de son histoire et de sa culture. Selon les continents, certaines couleurs prédominent, mais vous êtes-vous déjà demandé pourquoi vous ne voyez jamais de drapeau violet ou mauve ?
La raison pourrait sembler être une question de mode, et pourtant, elle est bien plus liée à des contraintes historiques et techniques.
Le violet, une couleur historiquement rare et précieuse
Pendant de nombreux siècles, le coloris violet était extrêmement difficile à obtenir de manière naturelle.
Au IVᵉ siècle avant J.C., les Phéniciens réussirent à extraire de la teinture violette à partir d’une espèce d’escargots marins vivant dans la région de Tyr au Liban. Il fallait une quantité astronomique d’escargots pour produire la teinture : 10 000 mollusques pour seulement un gramme de pigment.
Plus tard, d’autres méthodes coûteuses ont vu le jour, utilisant par exemple le carmin, extrait de la cochenille, ou des végétaux tels que la myrtille ou le chou rouge, mais avec des résultats très instables et peu résistants à la lumière.
Cette rareté faisait du violet une couleur de prestige, réservée aux membres des familles royales, aux empereurs et aux dignitaires religieux. Porter du violet était donc un signe de pouvoir absolu et de richesse.
Une révolution au XIXe siècle : la découverte de la mauvéine
Jusqu’en 1856, date à laquelle William Henry Perkin, un jeune étudiant anglais en chimie, travaille sur la synthèse de la quinine pour traiter la malaria. Au cours de ses expériences, il découvre par accident comment fabriquer un colorant violet synthétique, qu’il baptise “mauvéine”.
La teinture de cette couleur devient alors bien plus accessible et facile à produire industriellement.
Cependant, malgré cette révolution chimique, les drapeaux nationaux avaient déjà ancré des symboliques fortes dans des couleurs plus traditionnelles : le rouge, le bleu, le blanc, le vert, et le noir.
Les choix de couleurs étaient aussi dictés par la lisibilité, la résistance aux intempéries et aux UV, et par des considérations militaires et maritimes.
Quelques exceptions !
Si le violet reste aujourd’hui un symbole associé à la royauté, au luxe, et même à la spiritualité, aucun pays n’a véritablement adopté cette couleur pour son drapeau national.
Nous avons noté une seule occurrence historique :
- En Espagne, sous la Seconde République (1931-1939), le drapeau tricolore incorporait une bande violette en hommage aux Castillans. Cette bande fut supprimée par le régime franquiste à son arrivée au pouvoir.
Et quelques pointes de violet dans certains drapeaux :
- Le drapeau de la Dominique (Caraïbes) a un drapeau où figure un perroquet violet, l’Amazon impérial, un oiseau endémique de l’île. C’est l’une des rares occurrences officielles de violet sur un drapeau national, bien que le fond reste vert.
- Le drapeau du Nicaragua sur lequel figure un arc-en-ciel dont l’une des bandes est violette.
Et aujourd’hui ?
Avec les nouvelles technologies d’impression numérique et les pigments modernes très résistants, le violet est désormais une couleur facile à utiliser sur les supports de communication.
Elle est d’ailleurs très appréciée dans les domaines du marketing, de la mode et de l’événementiel pour son originalité et sa capacité à évoquer la créativité, le mystère et l’élégance.
Certaines institutions modernes, comme les drapeaux LGBTQIA+, utilisent également des déclinaisons du violet pour exprimer la diversité.
Chez Macap, nous proposons des solutions sur-mesure pour intégrer toutes les nuances de violet dans vos drapeaux personnalisés, oriflammes, kakémonos et autres supports textiles ou PVC. N’hésitez pas à oser cette couleur unique pour vous démarquer !
